Depuis quelques mois, l’intelligence artificielle cachée derrière ChatGPT (Generative Pretrained Transformer) défraie la chronique à tous les niveaux mais qu’en est-il de son incidence réelle sur le monde de la traduction ? Au vu du potentiel de l’IA, il est tout à fait naturel de s’inquiéter de la viabilité de certains métiers et notamment celui de traducteur.
On arrête pas le progrès
Le but de l’IA ? Aller “plus loin, plus vite et plus fort”. Est ce que ça marche ? Il faut bien admettre que oui et qu’elle comprend son lot d’avantages, notamment dans le domaine de la traduction :
Premièrement, il faut savoir que ChatGPT n’a pas son pareil en termes de vitesse concernant la génération de contenu, il en va naturellement de même pour la traduction. Il peut donc traduire d’importants volumes de mots en une poignée de secondes.
Il est également intéressant de noter que les corpus qui l’alimentent sont toujours plus nombreux et spécialisés, ce qui réduit sa marge d’erreur et augmente son degré d’idiomatisme (singularité propre à une langue en particulier) et donc sa pertinence.
En outre, les traducteurs peuvent l’utiliser dans le cadre des outils de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur) pour alimenter leurs MT (mémoires de traduction) et ainsi économiser un temps précieux.
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Découvrir les formationsEnfin, les financements dans ce domaine sont nombreux, il est donc probable que cette IA s’améliore et dépasse un jour, et de loin, le niveau de la Traduction Automatique.
La sonnette d’alarme pour se détourner de la traduction ?
Notons, tout d’abord, que ChatGPT n’est pas un outil de traduction, il n’est donc pas programmé pour traduire du contenu mais bien pour en produire.
De plus, il n’est pas à proprement parler “intelligent”, pour ainsi dire il ne comprend pas ce qu’il produit. Ses capacités se basent sur la qualité et la quantité de corpus qui l’alimentent, rien de plus. Il s’agit d’un outil dénué de logique et de réflexion. Il n’est pas en capacité de se détacher du texte source (traduit au mot à mot) et ne capte ni le second degré ni toute autre forme “d’esprit” propre à l’humain.
Contrairement à tout bon traducteur humain, il ne tient pas de glossaire et, selon le contexte, il est encore incapable d’harmoniser la terminologie. C’est un trait qui le rend incompatible à de nombreux domaines de spécialisation notamment la traduction juridique et médicale.
D’un autre côté, ChatGPT maîtrise un nombre relativement limité de combinaisons de langues (une quinzaine) et se débrouille mieux dans des traductions allant vers l’anglais alors que la plupart des traductions se font, malheureusement pour lui, depuis l’anglais.
Enfin, il est encore plus onéreux que la TA car il emploie des serveurs qui tournent à plus hauts régimes et la sécurité des données insérées n’est pas garantie. C’est à vos risques et périls.
En bref : ChatGPT pour les traducteurs
Aujourd’hui ChatGPT peut devenir un outil utile au traducteur et lui permettre de faire des économies de temps considérables, toutefois, il est incapable de s’approprier un texte ou encore d’imiter les capacités de rédaction humaines telles que le style, la réflexion, l’humour ou encore la poésie. Il est probable que dans un futur relativement proche certaines compétences de l’IA soient améliorées et la rendent plus performante encore mais cette dernière ne pourra jamais atteindre le niveau de l’homme et ce dernier devra simplement apprendre à se servir de la machine selon ses besoins.
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Être appeléCrédit photo : ilgmyzin sur Unsplash